Mon histoire, comment je suis devenue artiste textile

 

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"Pour certains êtres humains, foncièrement optimiste, la vie est une succession de petits bonheurs qui se méritent. C'est une question de volonté et de patience que possèdent souvent les femmes, qui savent l'importance des générations précédentes. Elles deviennent alors, sans même s'en rendre compte des passeuses d'histoires. Ces conteuses, en prononçant les mots magiques "Il était une fois........", possèdent le pouvoir d'allumer des myriades d'étoiles dans les yeux des enfants. En leur faisant comprendre par la poésie de leurs récits d'où ils viennent, elle les amènent, en douceur à l'âge adulte. Annick Abrial est de celles-là. Son médium, Annick à mis longtemps à le trouver. C'est la toile. Elle y brode aux fils de couleur des récits en images plein d'humour et de joie de vivre. Chaque scène est accompagnée d'une petite phrase, parfois drôle ou d'une maxime au syle joliment suranné, commes ces comptines que l'on se murmure au moment de s'endormir.

 

Quand on demande à Annick d'où lui vient son inspiration, elle répond en riant "De l'air du temps, d'une phrase saisie au vol qui me plaît....et de mon enfance à Wattwiller " Ce village célèbre pour ses sources est niché au coeur de la splendide forêt alsacienne. Or ces monts des Vosges sont l'un des derniers pays de fées, remplis d'elfes, de lapins de Pâques et de maisons de pain d'épices ! Impossible pour Annick d'oublier les légendes que lui racontaient ses grands mères. Elle a plutôt cherché à retrouver son âme d'enfant en les adaptant, en les réinventant pour en faire autre chose "j'ai eu une enfance merveilleuse, pleine d'attention et d'amour, que je souhaite à tous les enfants du monde" se souvient la créatrice. Une enfance simple, avec son petit frère, à l'ombre de la menuiserie paternelle. Son père jouait du rabot, sa mère de l'aiguille à coudre, à broder et à tricoter. Mais aussi du pinceau, avec lequel elle ornait des meubles régionaux de fleurs et de fruits multicolores traditionnels "Maman trouvait que j'étais douée de mes mains et voulait m'apprendre son métier de couturière. Moi je ne voulais pas en entendre parler !" Sans doute fallait-il qu'Annick trace son propre chemin et fasse ses choix à son rythme. Un chemin qui l'a menée jusque dans la Drôme, à deux pas de Romans sur Isère, l'ancienne capitale de la chaussure de luxe. Mais même dans cette vallée du Rhône gorgée de soleil, l'Alsace, pivot culturel et affectif dans la vie d'Annick n'est pas loin. En effet, elle épouse le petit-fils du meilleur ami de son grand père. Cet Alsacien là, résistant aux troupes d'occupation allemandes, avait quitter sa terre natale pour sauver ses fils de la conscription obligatoire. Les deux anciens voisins continuèrent de se voir pendant les vacances, leurs enfants et leurs petits enfants aussi. Nos deux amoureux étaient donc amis d'enfance. Encore une belle histoire de famille à raconter aux jeunes générations.

 

 

"Tous juste mariés, mon mari et moi nous nous sommes installés et avons fait construire notre maison à Granges les Beaumont, un petit village typique, habité à l'époque par des maraîchers et des arboriculteurs". Son bac en poche, Annick la fonceuse fait tout naturellement carrière dans cet artisanat d'art qu'est à l'époque l'industrie de la chaussure. Quatre enfants naissent, la maison s'agrandit et se remplit d'animaux, des chiens, des chats, des oiseaux, une gerbille et des poissons rouges. Les années passent entre les visites à la famille de Wattwiller, l'essor de la société d'assainissement de Monsieur Abrial, l'éducation des enfants et l'implication du couple dans la vie associative locale. Mais c'est à la naissance de sa deuxième fille que le déclic se produit. A 24 ans, Annick se découvre l'envie de réaliser des vêtements pour son bébé. Elle prend des cours de couture : "Cela a bien fait rire Maman ! Et en un mois, c'était fait, j'avais tellement baigné dedans petite que tout m'est revenu !" Annick habille sa famille de pied en cap et donne même des cours dans son village. Mais de là à créer des modèles de point de croix..."La couture m'a amené vers le patchwork. J'aimais le tissu, les combinaisons de couleurs et de motifs. J'ai d'abord pris des cours, pour ensuite en donner" En 2003, sur les conseils d'une amie, elle réalise sa première broderie toute seule, sur un bout d'Aïda. Depuis, elle ne s'est plus arrêtée, poussée par son mari à créer ses propres modèles. Et elle adore cela.

En 2004 Annick s'est mise à commercialisr ses créations sur son site internet, à la demande de ses admiratrices, tout simplement. Elle part très régulièrement à leur rencontre, toujours accompagnée par son mari qui ne dédaigne pas à l'occason de tirer l'aiguille. Annick dessine avec bonheur, avant de transférer ses croquis sur des grilles de point de croix "Je dessine depuis que je suis toute petite. J'aime beaucoup travailler les visages , et le travail d'ombres et de lumières" explique-t-elle. Au crayon, à l'aquarelle, au pastel sec, à la gouache ou à la peinture à l'huile, elle utilise toutes les techniques, qu'elle a étudié enfant. Sont style ? Il est comme elle, gai et spontané. Curieuse de tous les styles, Annick y pioche sans complexe les éléments qui la touchent, mêle avec bonheur lettrages, motifs figuratifs et arabesques. Avec toujours une grande générosité et un vrai optimisme qui sont sans aucun doute sa marque de fabrique, elle qui répète volontiers à ses enfants "Il y a toujours une voie quelque part. J'ai attendu longtemps avant de la trouver mais aujourd'hui je réalise ce que j'aime vraiment." Un conseil si vous visitez un salon faites un crochet sur le stand d'Annick Abrial, vous ne regretterez pas votre rencontre"

 

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Pas à pas : comment créer un fond nuancé flou aux crayons de couleur

 

 

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